Réalisé sur la base d'entretiens et d'observations, cet article pose une lecture critique de la reconstruction du camp de réfugiés palestiniens de Nahr-el-Bared au Liban, détruit en 2007. Il explique comment une population peut s'approprier ce processus en se référant à la mémoire et à l'identité collective liée aux lieux. Les habitants se sont ainsi attelés à la collecte d'informations pour proposer des principes de reconstruction et l'élaboration d'une "carte mentale" du camp tel qu'il était avant sa démolition.